Les raisons de manger bio ne manquent pas. Cela permet de favoriser une agriculture plus respectueuse de l’environnement et de nous sortir du mode du productivité intensif. C’est aussi un moyen de limiter l’utilisation d’engrais, de pesticides☣️, d’insecticides et de toutes sortes de produits qui abiment les sols et appauvrissent les aliments. Pour finir, c’est un excellent moyen de manger des produits de qualité qui regorgent de vitamines 🍊, d’oligoéléments, de minéraux, etc.
Tous les bienfaits du manger bio commencent à se répandre très largement auprès du grand public. C’est d’ailleurs pour cette raison que les marchés bio se sont multipliés de même que les rayons bios dans les supermarchés. Toutefois, une question subsiste, manger bio est-ce vraiment meilleur pour la santé ❓
Qu’appelle-t-on manger bio ? Définition et explications
Lorsque l’on parle de manger bio, ce sont les fruits 🍏, les légumes🥦, les céréales🌽, les légumineux, les fruits à coques 🥜ou encore la viande 🥩qui sont visés. Cela signifie que ces aliments ont été cultivés ou élevés selon un mode d’agriculture qui n’utilise aucun engrais chimique, aucun pesticide, insecticide, sans produit chimique de synthèse ni OGM.
Par nature, les aliments bios s’opposent à l’agriculture dite intensive qui a recourt à l’utilisation de nombreux chimiques ⚗️ainsi que des pesticides et produits chimiques visant à renforcer les cultures afin qu’ils supportent n’importe quel aléa climatique ou attaque provenant de nuisibles. L’agriculture intensive s’est fortement développée dans la seconde moitié du XXème siècle. Ce mode de production devait assurer une agriculture performante capable de faire face à l’augmentation de la population mondiale.
Si l’agriculture intensive a permis pendant de nombreuses décennies de nourrir la planète, le début du XXIème siècle marque un nouveau tournant. L’agriculture intensive est pointée du doigt par de nombreuses études scientifiques 👨🔬mettant en évidence le lien entre l’utilisation de produits chimiques et la multiplication des cancers, cas d’Alzheimer, diabètes et cholestérol dans la population générale. Le grand public découvre stupéfait les problèmes liés à l’agriculture intensive, l’épandage de produits chimiques, la pauvreté des sols, la qualité médiocre des aliments.
Quand le manger bio devient la norme
Petit à petit, le grand public prend conscience que le système intensif n’est pas la solution idéale. Un nouveau concept se répand rapidement celui du manger bio avec des produits cultivés sans produits chimiques. Une nouvelle génération d’agriculteurs et d’éleveurs reprennent les exploitations familiales mais changent le mode de production. Ils abandonnent l’utilisation des engrais et des produits chimiques.
Au même moment, un phénomène touche le monde urbain qui voit un mouvement s’opérer avec des cadres citadins quitter la ville pour investir les campagnes et se lancer dans une agriculture bio. Les entreprises de l’agroalimentaire s’organisent. De nouvelles coopératives voient le jour et proposent des aliments bios alors que les grandes enseignes font de la place sur les étales pour proposer des produits bios.
Le mouvement s’accentue lorsque les pouvoirs publics prennent à leur tour des initiatives. Dans les cantines sur le territoire, le manger bio est mis à l’honneur. Les cantines se tournent vers les producteurs locaux pour acheter les produits. Les distributeurs à friandises sont remplacés et les fruits et légumes sont favorisés dans les cantines des écoles primaires, collèges et lycées.
Manger bio : des chiffres en constante augmentation
Preuve de l’intérêt pour les produits bios, en 2020 ce marché représentait 13 milliards d’euros d’achats💰. Un chiffre d’affaires qui a doublé par rapport à 2015. Les grandes enseignes ainsi que les boutiques spécialisées sont celles qui profitent le plus de cette augmentation. Si la demande est bien présente, la transformation est aussi très visible dans le monde agricole.
Quelques 12% des agriculteurs français sont spécialisés dans la culture du bio. C’est quelques 50 000 agriculteurs 👨🌾et éleveurs au total. Dans l’hexagone, 9.5% de la surface agricole utile est dédiée à l’agriculture bio.
La multiplication des labels Bio
Sentant le vent changé de sens, les autorités européennes et françaises ont rapidement mis au point des labels de certifications. Leur intérêt est d’attesté de la qualité des produits. La loi européenne définit un produit bio selon des critères bien précis.
Les produits bios doivent répondre aux critères suivants :
- Aucun pesticides, engrais et désherbant n’ont été utilisés sur les cultures
- Aucun OGM n’a été utilisé sur les aliments
- Pour les éleveurs le respect du bien-être animal 🐄durant la période d’élevage mais aussi dans ses conditions de transport et d’abattage
Au fil des ans, de nombreux labels sont venus s’ajouter. Or, cette multiplication n’est pas un signe de qualité ou d’intransigeance, c’est même tout l’inverse. Une majorité des labels bios sont payants. La certification européenne 🇪🇺 d’un produit bio est gratuite, mais l’éleveur ou l’agriculteur devra s’acquitter des frais 💵de contrôles obligatoires. Le prix peut aller de 350 à 850€.
Pour manger bio faut-il acheter des produits labellisés bios
La réponse à cette question est bien entendue non. Si l’obtention des labels bio est indispensable pour porter le nom « bio », des agriculteurs et éleveurs ne font pas la démarche pour les obtenir. Pourtant, leurs exploitations répondent à tous les critères du bio. Que faut-il en conclure ? Si vous avez la chance de connaître des exploitants qui ont fait le choix d’une agriculture bio et ce même s’ils ne disposent d’un label officiel, il ne faut pas hésiter à s’approvisionner chez eux.
Si l’obtention d’un label bio est un vrai plus pour les agriculteurs👨🌾. Ceux qui vendent leurs produits sur les marchés peuvent parfaitement expliquer à leurs clients leurs méthodes d’agriculture et la qualité de leurs produits. Il est important de ne pas se limiter à la question d’une certification. Le label à son importance pour des citadins qui n’ont pas l’occasion d’aller à la rencontre des producteurs. Pour eux, la présence d’un label bio sur les produits achetés en magasin est une bonne chose.
Faut-il uniquement favoriser les produits bios ?
Manger bio c’est donc favoriser des produits de qualité dont les apports nutritionnels sont meilleurs. Cultiver sans produits chimiques, les aliments bio sont plus riches en vitamines, en oligoéléments et en sels minéraux. Bien sûr, les aliments bios cultivés dans des champs qui utilisaient auparavant des pesticides ne sont pas 100% bios. Il faut des années pour que les sols puissent se débarrasser de tous les produits chimiques injectés.
Toutefois, à travers la question du bio c’est aussi la question des circuits et donc du made in France qui est traité. Les producteurs français qui se lancent dans le bio proposent des produits de meilleure qualité, dont le temps de voyage est bien moins élevé. Manger français et bio est un luxe qui a un coût💸. Ces produits sont beaucoup plus chers que les aliments issus de l’agriculture intensive ou des pays où la main d’œuvre est beaucoup moins bien payée.
Manger bio un des succès du rééquilibrage alimentaire ?
Lors d’un rééquilibrage alimentaire, les diététiciens et nutritionnistes recommandent à leurs patients de consommer des fruits et des légumes en grande quantité. L’objectif étant de mettre en avant les produits dont les apports nutritionnels sont les plus importants. Bien qu’ils ne recommandent pas forcément d’acheter en priorité des aliments bios. Il est évident que les aliments bio sont meilleurs pour la santé.
Conscients également du prix souvent beaucoup plus élevé des aliments bios, les nutritionnistes et diététiciens n’imposent pas ces produits. C’est ensuite aux patients de choisir en fonction de son budget.