Le concept d’alimentation émotionnelle repose sur l’idée que nos émotions ont une influence sur ce que nous mangeons. En anglais le « Stress Eating » signifie s’alimenter avec des aliments souvent trop gras🌭 ou trop sucrés 🥞 pour se réconforter. La nourriture devient alors un refuge pour les personnes qui souffrent de stress, de contrariété, de solitude ou de dépression. Ces états de malaise amènent les personnes à s’alimenter de façon souvent déséquilibrée, avec des aliments trop caloriques et pauvres en vitamines et oligoéléments. Comprendre le mécanisme d’alimentation émotionnelle permet de savoir si vous la pratiquer et si oui comment la mettre sous contrôle.
Qu’est-ce que l’alimentation émotionnelle ?
Le mécanisme d’alimentation émotionnelle se déclenche dès lors qu’une personne ressent un sentiment de malaise, d’angoisse ou de stress et qu’elle cherche à se réconforter à travers l’alimentation. On parle alors de « comfort food » comprenez du chocolat🍬, des chips, des plats très riches en graisse🍕 (plat de pattes recouvert de fromage), ou encore menu dans un fast food🍟.
Les aliments vers lesquels nous nous tournons dans ces petits moments ont un certain nombre de points communs :
- Ils ont un indice glycémique très élevé
- La graisse et le sucre qu’ils contiennent accélère la production d’endorphine
- Leurs apports nutritionnels sont très limités
- Très caloriques, ils font prendre du poids
Si nous nous réfugions dans une nourriture très grasse🍔 ou très sucrée 🍩 ce n’est pas pour rien. Ces aliments déclenchent de l’endorphine, l’hormone du bonheur. Ils jouent sur une partie de notre cerveau qui entraîne une sensation de bien-être. C’est pour cela qu’après avoir mangé ces aliments nous nous sentons mieux.
Si l’alimentation ne résout pas les problèmes, elle participe à un sentiment de bien-être immédiat.
Ne pas confondre alimentation émotionnelle et petits encarts de gourmandise
Il est essentiel de ne pas confondre deux notions très différentes : l’alimentation émotionnelle et les petits écarts🍦. Le premier consiste à réprimer des sentiments négatifs à travers des plats riches pour se sentir mieux. Faire de petits écarts alimentaires consiste à se faire plaisir de manière ponctuelle. Par exemple en reprenant une tranche de gâteau 🍰 ou une deuxième barre de chocolat🍫.
L’intention est différente et les résultats également. Un petit écart alimentaire provoquera peut-être un petit sentiment de culpabilité, mais sera facilement contrôlable en surveillant ce que vous mangerez au prochain repas. L’alimentation émotionnelle est généralement un peu plus sérieuse surtout si ce mécanisme se répète fréquemment.
Est-ce que l’alimentation émotionnelle est grave ?
L’alimentation émotionnelle n’est pas une pathologie comparable à de l’anorexie ou à de la boulimie. Elle n’est donc pas considérée comme un trouble du comportement alimentaire. Toutefois, cela ne signifie pas qu’il faut prendre cela totalement à la légère. En effet, l’alimentation émotionnelle peut entraîner des conséquences plus ou moins grandes. Elle peut engendrer :
- De mauvaises habitudes alimentaires (si cela se produit trop souvent)
- Une baisse de l’estime de soi
- Des douleurs abdominales si vous mangez beaucoup trop
- Une prise de poids
- Une surcharge du foie qui a du mal à jouer son rôle de filtre en évacuant une alimentation trop riche
- Une surproduction d’insuline pour lutter contre une alimentation à l’indice glycémique trop élevé
L’alimentation émotionnelle lorsqu’elle se produit souvent n’est pas une bonne chose. En effet, les aliments consommés sont pauvres en vitamines, fibres et oligoéléments. Il en résulte donc une alimentation non équilibrée qui sur le long terme peut avoir une incidence sur votre santé.
Quand faut-il s’alarmer ?
Si l’alimentation émotionnelle est devenue un sujet dans le milieu de la nutrition, il faut toutefois savoir relativiser. Le mécanisme d’alimentation émotionnelle est tout sauf nouveau. Certaines périodes y sont particulièrement propices. En hiver, lorsqu’il fait froid, que les journées sont courtes, et que la vie professionnelle est la plus active, nous sommes nombreux à sentir des petits moments de blues.
C’est à cette période que l’on apprécie particulièrement les repas riches 🥧pour décompresser. Une bonne raclette ou une fondue 🧀 est toujours réconfortante. Ce n’est pas parce que vous vous y prêter quelques fois au cours de l’hiver ⛄ qu’il faut s’alarmer.
Comment mettre fin à l’alimentation émotionnelle ?
Vous l’aurez compris, l’alimentation émotionnelle ne vous met en danger de mort, il faut tout de même y faire attention. Plusieurs solutions s’offrent à vous, depuis la consultation chez un psychologue à celle chez un nutritionniste.
Pour vous aider dans votre démarche, il est conseillé de se tourner vers un médecin nutritionniste 👨⚕️ spécialiste dans les troubles du comportement alimentaire. Ce professionnel de la nutrition pourra vous aider dans votre démarche et vous aider à retrouver une alimentation saine🥗. Les troubles liés à l’alimentation émotionnelle se trouvent à la limite entre le psychologique et la nutrition, il est donc important de consulter un médecin nutritionniste ayant de l’expérience dans ce domaine.
Enfin, vous pouvez également entreprendre par vous-même quelques changements. Par exemple, si vous souffrez de stress, des séances de méditation🧘♀️, l’utilisation d’huiles essentielles relaxante, la consommation de thé aux effets déstressant peuvent vous aider dans votre démarche. Evoquons également les bienfaits du sport 🚴♀️ sur le stress et la dépression. La pratique d’une activité physique⛹🏻♀️ est excellente pour la santé aussi bien physique que mentale.
De nombreuses personnes pratiquent l’alimentation émotionnelle, pour compenser le stress ressenti au travail. Si votre activité professionnelle influence vos modes d’alimentation et que vous avez tendance à pratiquer l’alimentation émotionnelle au travail, il est possible de limiter cette pratique en évitant certains aliments.